alto, clarinette basse, clavier, électronique, flûte, guitare électrique, violon, violoncelle
durée: 24'
2017
La pièce met en scène la guitare électrique telle que je rêve d’elle : en utilisant une grosse distorsion, ainsi que les rythmes envoûtants et percussifs du rock et du métal. Le reste de l'ensemble, avec l'aide et l'interaction de l'électronique, produit également une sonorité qui construit une sorte de deuxième guitare électrique distordue, alternative et virtuelle qui entre en dialogue – et lutte – avec la vraie.
Le duel et l'échange de ces deux instruments produiront un jeu obsessionnel et brutal, où des riffs, des phrases et des clichés du métal envahissent la musique contemporaine.
Comme dans d'autres pièces récentes, l'électronique sera traitée comme un autre instrument réel du groupe, et l'objectif de la programmation est de donner une interface qui peut être jouée et interprétée avec la même liberté que les instruments.
Les «paroles» de la musique – ainsi que les hauteurs de la guitare – proviennent d'un monologue du film The Network (1976), dans lequel les mots fatidiques d'un sinistre homme d'affaires deviennent malheureusement prophétiques pour notre temps: «Nous ne vivons plus dans un monde de nations et d’ idéologies [...] Le monde est un collège de corporations, inexorablement déterminé par les statuts immuables des affaires. Le monde est une affaire [...] Ça l’a été depuis que l'homme a rampé hors de la boue ».