flûte, percussion, piano, saxophone
durée: 8:47
2012
Cette œuvre est particulièrement liée au Japon, terre que j’ai pu croiser en 2004, inspirée notamment du gagaku dans la manière de traiter la dynamique mélodique soutenue par une mouvance expressive toujours très active et soutenue. Dans cette tradition, très liée à la nature shintoïste, la hauteur fixe telle qu’elle l’est en général en occident (notamment si l’on compare différentes versions de la transposition du gagaku, notamment chez Messiaen dans les sept Haïkaïs » où les hauteurs sont totalement droites) n’est pas naturelle au Japon ; sauf contre-information, aucun souffle du vent ou sifflement d’oiseau ne donne fixement le « la 442 » du hautboïste en exergue à l’accord de l’orchestre symphonique. Bien entendu ce sont toutes les formes d’énergie (concentration maximale sur les attaques à l’instar du Shakuashi) qui sont particulièrement pertinentes dans cette proposition, cette œuvre exige donc de la part de l’interprète une attitude particulière dans le jeu instrumental. Shibuya est quelque peu l’un des lieux, centre de gravité de Tokyo, où se croisent de belles marées humaines au pied de Hachico, symbole de la fidélité canine.